C’est comme le vélo…
Je suis quelqu’un qui adore faire du vélo. En fait je n’ai eu une voiture qu’après m’être trouvé un emploi à plus d’une heure de chez moi (professeur au CEGEP de Thetford Mines, un peu trop loin pour le vélo). Je n’ai eu que trois voitures dans ma vie si je ne compte pas celle que je n’avais que depuis six mois lorsque j’ai été arrêté. Disons que pour moi, une voiture c’est un moyen de transport. En plus ça coûte cher, ça prend beaucoup de place, c’est difficile à stationner, ça pollue, ça fait perdre la forme…
Ça faisait presque un an que j’avais été libéré et je n’avais toujours pas de vélo. L’été dernier j’étais en maison de transition et ça rendait les choses un peu compliquées. Je ne voulais pas m’acheter de vélo car j’en avais déjà deux à Québec. Un vélo de montagne Specialized et un vélo de route Marinoni que j’adore.
Bref, hier j’ai reçu mon vélo de montagne. Mon ex me l’a envoyé par autobus. Bon service, pas cher (35$ tout compris). On m’avait dit de ne pas me promener dans les rues de Montréal avec mon vélo de route car la qualité des rues ne s’y prêtent pas vraiment. Il est aussi préférable de ne pas avoir un vélo de grande valeur si on a l’intention de l’attacher un peu partout en ville.
Je l’ai préparé aujourd’hui car je ne m’en étais pas servi depuis sept ans. Gonfler les pneus et ajuster les freins arrière.
Je suis allé me promener. C’était si merveilleux, ce sentiment de vitesse et de contrôle.
Par contre il va falloir que je m’habitue aux rues du quartier. À pied on peut aller où on veut. À la première rue où je me suis engagé, je me suis rapidement aperçu que c’était un sens unique. Je n’avais pas à me soucier de ce genre de choses avant.
Ça m’avait manqué. Il me semble que je peux visiter encore plus cette ville que j’adore. Partir à l’aventure sans plan ou itinéraire, c’est là qu’on fait les découvertes les plus intéressantes.
N’est-ce pas ainsi que la vie fonctionne aussi?
Quelques fois je dis aux gens que je suis un peu anxieux à propos de la première fois que je ferai l’amour. Je me suis déjà fait répondre que c’est comme la bicyclette, que ça ne s’oublie pas.
Eh bien, je peux confirmer que c’est vrai pour la bicyclette. Par contre, je ne peux pas encore faire le genre d’acrobaties que je faisais. J’ai besoin de pratique .
P.S. Depuis quelques jours on parle beaucoup de la sécurité des cyclistes à Montréal. Pour les automobilistes qui trouvent que les vélos prennent trop de place sur la route, je n’ai qu’une chose à dire : Combien de place resterait-il sur la route et pour se stationner dans les rues si tous ceux qui se promènent à vélo présentement décidaient soudainement de s’acheter une voiture et de l’utiliser sur les routes?