Mon premier Noël
J’ai eu mon premier Noël depuis 2006 cette semaine. Noël n’est pas quelque chose de très important pour moi mais c’est la première fois que je rencontrais ma sœur et mes neveux/nièces depuis très longtemps. J’étais content (et nerveux) car je les aime beaucoup.
Je suis parti de Montréal avec mon frère et sa conjointe pour Québec (chez notre père) le 24 au matin et nous sommes allés chez ma sœur pour la soirée. Je dois toujours me fier sur d’autres pour mon transport car je n’ai pas encore de voiture ni de permis de conduire.
Ma fille était aussi là avec son amoureux ainsi que mon second fils. Comme j’ai raconté dans mon article famille, il est assez timide. Je sais que c’est quelqu’un de très sensible mais qu’il ne parle pas beaucoup de ses sentiments. Lorsqu’il était plus jeune c’était quelqu’un de très affectueux. Je me sens beaucoup responsable de cette situation.
Lorsque nous sommes arrivés chez ma sœur, il y avait beaucoup d’action. Ce n’est pas une grande maison et nous étions beaucoup. C’était beaucoup pour moi. Je suis allé m’installer à une table dans un coin pour pouvoir respirer. Ma filleule (que j’adore) est venue parler avec moi. Tout à coup la copine de mon frère m’a fait remarquer que mon fils était seul et semblait s’ennuyer. C’est une des qualités de ma belle-sœur, elle s’inquiète toujours du bien-être de tout le monde. C’est quelque fois tannant d’avoir quelqu’un qui demande toujours si on veut quelque chose ou si tout est correct mais ça démontre qu’elle a un grand cœur. J’ai fait signe à mon fils de venir s’asseoir avec nous et nous avons discuté de toutes sortes de choses.
C’est quelque chose que je trouve très difficile, d’essayer de renouer avec mes enfants. J’habite loin et je ne peux pas aller les voir quand je veux. Je ne peux pas les inviter car je suis en maison de transition et lorsque je déménagerai d’ici ce sera sûrement dans un appartement d’une pièce. Je ne veux pas leur mettre de pression mais en même temps il faut que je montre que je suis intéressé à les voir. C’est lassant toujours ce questionnement à propos de la chose appropriée à faire. C’est ce qui se passe lorsqu’on se retrouve à faire des années de prison pour n’avoir pas pris la bonne décision. On se dit toujours que le moindre faux pas peut avoir des répercussions horribles.
Comme la famille de ma sœur était allée à la messe de « minuit », nous n’étions arrivés là qu’après 21h00. À 1h00 j’ai avisé les gens qu’il fallait que je parte car mon couvre feu pour Noël était 2h00. Les gens ont beaucoup de difficulté à comprendre tout ça. Ils étaient tout étonnés.
Le 26 décembre j’ai rencontré mon plus vieux fils qui était venu de Toronto avec son épouse pour rencontrer sa mère (mon ex). Il est venu me voir chez mon père pendant environ trois heures. Ça m’a permis de comprendre un peu quel est son métier et d’en savoir un peu plus sur sa femme (qui n’était pas venue). Je ne pouvais pas vraiment inviter des gens à un souper ou quelque chose du genre car je n’étais pas chez moi. Je n’ai su que deux semaines à l’avance quels jours j’aurais le droit d’aller à Québec et je ne savais pas quand mon père serait là (il partait pour la Floride). Je suis donc à la merci de la disponibilité de tout le monde. Je ne peux rien préparer à l’avance.
Les choses vont s’améliorer, je le sais. Il faut seulement être patient. Comme je l’ai déjà écrit à temps, le temps arrange tout et j’ai appris à m’en faire un ami.