Harper et le gros bon sens
Est-ce parce que mon ordinateur filtre les informations que je reçois? À chaque fois que je lis quelque chose sur le gouvernement fédéral, c’est quelque chose qui explique à quel point nos « élus » sont stupides.
Le dernier article que j’ai lu est : Par pitié, ne dérangez pas les ministres fédéraux avec des faits qui explique qu’on coupe dans la recherche au ministère de la Justice car la recherche démontre que les nouvelles politiques ne fonctionnent pas. Il me semble qu’on n’arrête pas d’entendre (ou de lire) ce genre de nouvelles.
J’en profite donc pour parler ici de quelque chose qui, selon moi, n’a pas beaucoup de sens et dont on n’entend pas beaucoup parler.
Je l’ai déjà dit, depuis que les conservateurs sont au pouvoir le taux d’approbation de transfert des canadiens incarcérés dans d’autres pays pour terminer leur sentence au Canada a beaucoup baissé. En fait il est maintenu artificiellement haut en refusant à peu près tout le monde jusqu’à ce qu’ils ne leur restent que peu de temps sur leur sentence. Au final ils apparaissent donc comme « accepté » dans les statistiques. J’ai vu beaucoup des gars se faire refuser plusieurs fois et se faire accepter lorsqu’ils leur restaient moins qu’un an.
Qu’est-ce que ces gens font lorsqu’ils leur restent moins qu’un an à faire quand ils savent que s’ils acceptent d’être transféré ils devront faire encore au moins six mois de prison, avoir des conditions à leur sortie et le pire : un dossier criminel au Canada et tout ce qui s’en suit avec difficulté pour trouver un emploi, assurances etc. Ces gens décident de rester aux États-Unis.
Un gars m’a dit qu’il décidait en fin de compte de ne pas être transféré car il lui restait si peu de temps que ça ne valait pas la peine et surtout : « j’ai l’intention de continuer mes conneries quand je vais arriver au Canada. C’est donc préférable que je n’aie pas de surveillance et lorsque je me ferai arrêter au Canada (car ça va arriver), ce sera ma première sentence ».
Il y a aussi les canadiens qui se font refuser parce qu’ils n’habitaient pas au Canada lors de leur arrestation.
Le gouvernement Harper dit que c’est pour la protection des canadiens. Comment peut-on dire quelque chose d’aussi stupide? Ça dépasse mon entendement. J’ai une nouvelle pour monsieur Harper : CES GENS VONT REVENIR. Comment peut-il dire qu’en retardant leur retour, on protège les canadiens?
Ces gens vont se faire ramener à la frontière canadienne (dans notre cas c’était près de Niagara Falls même pour les gens habitant à Terre-Neuve ou Colombie Britannique) et débrouille-toi. Il y a des gens qui n’ont pas mis les pieds au Canada depuis 40 ans et qui n’y connaissent personne. Ils se retrouvent à la frontière sans vêtements d’hiver ou argent et les seules personnes qu’ils connaissent sont des gens qu’ils ont connus en prison. Ils n’ont eu aucun programme pour les aider à se réintégrer. En quoi cela protège les canadiens? Ces gens là n’ont aucune condition, ils peuvent faire ce qu’ils veulent et il n’y a aucune surveillance.
Dites-vous qu’il y a des pédophiles dangereux qui ont été trouvés coupables aux États-Unis et qui arrivent au Canada. Le gouvernement Harper a refusé leur transfert. Le gouvernement Harper leur a refusé de pouvoir participer à des programmes au Canada. Le gouvernement Harper a refusé qu’ils aient une surveillance ou un dossier au Canada. Le gouvernement Harper leur a donné la permission de travailler en garderie, dans des écoles, terrains de jeu… Tout ça sous prétexte de protéger les canadiens.
Je comprends qu’on mette tant d’emphase sur les victimes mais il faut aussi penser au futures victimes. On ne peut plus empêcher le passé mais on peut essayer de prévenir le futur.
Il me semble que si on me demande si je préfère qu’on mette quelqu’un en prison longtemps avec des conditions difficiles ou plutôt qu’on s’arrange pour qu’il ne recommence pas, la deuxième solution me semblera logique.
Il est vrai que la sentence doit aussi avoir un effet exemplaire pour le reste de la société. Il ne faut pas que les gens pensent que s’ils commettent un crime, ils vont s’en sortir avec une sentence bonbon. Je crois qu’il faut rechercher un juste milieu. Mais lorsque les faits prouvent que de plus grosses sentences ne baissent pas la criminalité ou la récidive, il faut se rendre à l’évidence. Il faut investir l’argent ailleurs que dans des prisons plus grandes à cause de ces plus longues sentences.
Mais monsieur Harper a la solution : les prisons coûtent cher? Coupons dans la recherche qui prouve qu’elles sont inutiles!